Seite 8: Der Sandmann.




deutscher Text Le texte français

Sein Umgang mit dem Vater fing an meine Fantasie immer mehr und mehr zu beschäftigen: den Vater darum zu befragen hielt mich eine unüberwindliche Scheu zurück, aber selbst - selbst das Geheimnis zu erforschen, den fabelhaften Sandmann zu sehen, dazu keimte mit den Jahren immer mehr die Lust in mir empor. Der Sandmann hatte mich auf die Bahn des Wunderbaren, Abenteuerlichen gebracht, das so schon leicht im kindlichen Gemüt sich einnistet. Nichts war mir lieber, als schauerliche Geschichten von Kobolten, Hexen, Däumlingen usw. zu hören oder zu lesen; aber obenan stand immer der Sandmann, den ich in den seltsamsten, abscheulichsten Gestalten überall auf Tische, Schränke und Wände mit Kreide, Kohle, hinzeichnete. Als ich zehn Jahre alt geworden, wies mich die Mutter aus der Kinderstube in ein Kämmerchen, das auf dem Korridor unfern von meines Vaters Zimmer lag. Noch immer mußten wir uns, wenn auf den Schlag neun Uhr sich jener Unbekannte im Hause hören ließ, schnell entfernen. In meinem Kämmerchen vernahm ich, wie er bei dem Vater hineintrat und bald darauf war es mir dann, als verbreite sich im Hause ein feiner seltsam riechender Dampf. Immer höher mit der Neugierde wuchs der Mut, auf irgend eine Weise des Sandmanns Bekanntschaft zu machen. Oft schlich ich schnell aus dem Kämmerchen auf den Korridor, wenn die Mutter vorübergegangen, aber nichts konnte ich erlauschen, denn immer war der Sandmann schon zur Türe hinein, wenn ich den Platz erreicht hatte, wo er mir sichtbar werden mußte. Endlich von unwiderstehlichem Drange getrieben, beschloß ich, im Zimmer des Vaters selbst mich zu verbergen und den Sandmann zu erwarten.

Ses rapports avec mon père occupaient de plus en plus mon esprit, et l'envie de le voir augmentait en moi avec les ans. L'Homme au Sable m'avait introduit dans le champ du merveilleux où l'esprit des enfants se glisse si facilement. Rien ne me plaisait plus que les histoires épouvantables des génies, des démons et des sorcières; mais pour moi, dans toutes ces aventures, au milieu des apparitions les plus effrayantes et les plus bizarres, dominait toujours l'image de l'Homme au Sable que je dessinais à l'aide de la craie et du charbon, sur les tables, sur les armoires, sur les murs, partout enfin, et toujours sous les formes les plus repoussantes. Lorsque j'eus atteint l'âge de dix ans, ma mère m'assigna une petite chambre pour moi seul. Elle était peu éloignée de la chambre de mon père. Chaque fois, qu'au moment de neuf heures, l'inconnu se faisait entendre, il fallait encore nous retirer. De ma chambrette, je l'entendais entrer dans le cabinet de mon père, et, bientôt après, il me semblait qu'une vapeur odorante et singulière se répandît dans la maison. La curiosité m'excitait de plus en plus à connaître cet Homme au Sable. J'ouvris ma porte, et je me glissai de ma chambre dans les corridors; mais je ne pouvais rien entendre; car l'étranger avait déjà refermé la porte. Enfin, poussé par un désir irrésistible, je résolus de me cacher dans la chambre même de mon père pour attendre l'Homme au Sable.


Vokabular

der Umgang (fig.) = le rapport

zurückhalten = retenir

erforschen = explorer

emporkeimen, hier: vergrössern = augmenter

einnisten (fig.) = introduire

lieber sein = faire plus plaisir

der Kobolt, heute Kobold = le farfadet

der Däumling = le doigtier

die Kreide = la craie

die Kinderstube = la chambre des enfant

das Kämmerchen = diminutif de Kammer, môt antique pour Zimmer = la chambrette

verbreiten = diffuser

der Dampf = la vapeur




contacte mentions légales Déclaration de protection de données