III. El hombre vaca y Fausto |
Der kleine Gott der Welt bleibt
stets von gleichem Schlag, Und ist so wunderlich als wie am ersten Tag. Ein wenig besser würd er leben, Hättst du ihm nicht den Schein des Himmelslichts gegeben; Er nennt's Vernunft und braucht's allein, Nur tierischer als jedes Tier zu sein. |
Le petit dieu du monde est toujours de la même trempe, et, certes, aussi curieux qu’au premier jour. Il vivrait un peu mieux, ne lui eusses-tu pas donné le reflet de la céleste lumière ; il l’appelle Raison, et ne s’en sert que pour être plus bestial que la bête. |
DER HERR: |
LE SEIGNEUR |
Kennst du den Faust? |
Connais-tu Faust ? |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Den Doktor? |
Le docteur ? |
DER HERR: |
LE SEIGNEUR |
Meinen Knecht! |
Mon serviteur ! |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Fürwahr! er dient Euch auf besondre
Weise. Nicht irdisch ist des Toren Trank noch Speise. Ihn treibt die Gärung in die Ferne, Er ist sich seiner Tollheit halb bewußt; Vom Himmel fordert er die schönsten Sterne Und von der Erde jede höchste Lust, Und alle Näh und alle Ferne Befriedigt nicht die tiefbewegte Brust. |
Oui-dà ! il faut avouer qu’il vous sert d’une étrange manière ! Le fou ne saurait se nourrir de choses terrestres ; l’angoisse qui le travaille le pousse dans les espaces, il a à moitié conscience de sa démence ; il veut du ciel les plus belles étoiles, et de la terre chaque sublime volupté, et, de loin ou de près, rien ne saurait apaiser l’insatiable aspiration de sa poitrine. |
DER HERR: |
LE SEIGNEUR |
Wenn er mir auch nur verworren
dient, So werd ich ihn bald in die Klarheit führen. Weiß doch der Gärtner, wenn das Bäumchen grünt, Das Blüt und Frucht die künft'gen Jahre zieren. |
S’il me sert aujourd’hui dans le trouble, je veux bientôt le conduire à la lumière. Le jardinier sait bien, lorsque l’arbuste verdit, qu’il portera plus tard fleurs et fruits. |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Was wettet Ihr? den sollt Ihr
noch verlieren! Wenn Ihr mir die Erlaubnis gebt, Ihn meine Straße sacht zu führen. |
Gageons que vous perdrez encore celui-là, si vous me permettez de l’entraîner peu à peu dans ma voie. |
Mais revenons à MÉPHISTOPHÉLÈS et regardons à nouveau la fin de la citation ci-dessus |
Gageons que vous perdrez encore celui-là, si vous me permettez de l’entraîner peu à peu dans ma voie. |
FAUST: | Faust: |
Werd ich beruhigt
je mich auf ein Faulbett legen, So sei es gleich um mich getan! Kannst du mich schmeichelnd je belügen, Daß ich mir selbst gefallen mag, Kannst du mich mit Genuß betrügen- Das sei für mich der letzte Tag! Die Wette biet ich! |
Si jamais, étendu sur un lit de plumes, j’y goûte la plénitude du repos, que ce soit fait de moi à l’instant ! Si tu peux me séduire au point que je vienne à me plaire à moi-même, si tu peux m’endormir au sein des jouissances, que ce soit pour moi le dernier jour ! je t’offre le marché. |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Topp! |
Tope ! |
FAUST: | Faust: |
Und Schlag auf
Schlag! Werd ich zum Augenblicke
sagen: Verweile doch! du bist so schön! Dann magst du mich in Fesseln schlagen, Dann will ich gern zugrunde gehn! Dann mag die Totenglocke schallen, Dann bist du deines Dienstes frei, Die Uhr mag stehn, der Zeiger fallen, Es sei die Zeit für mich vorbei! |
C’est conclu ! Si jamais je dis au moment : Attarde-toi, tu es si beau ! alors tu peux me charger de liens ; alors je consens à m’engloutir ; alors la cloche des morts peut sonner ; alors tu es affranchi de ton service ; que le cadran s’arrête, que l’aiguille tombe, et que le temps soit accompli pour moi ! |
Des Menschen Tätigkeit kann allzu leicht erschlaffen, er liebt sich bald die unbedingte Ruh; Drum geb ich gern ihm den Gesellen zu, Der reizt und wirkt und muß als Teufel schaffen |
L’activité de l’homme est facile à se ralentir ; il ne tarde pas à se laisser aller aux charmes d’un repos absolu. Aussi j’aime à lui donner un compagnon qui l’aiguillonne et qui, même le diable, le pousse à l’œuvre. |
Soll ich vielleicht in tausend Büchern
lesen, Daß überall die Menschen sich gequält, Daß hie und da ein Glücklicher gewesen? - |
Irai-je parcourir ces milliers de volumes pour y lire que partout les hommes se sont tourmentés sur leur sort, et que çà et là un heureux a paru ? |
O greife weiter, weiter, Sturm, Und nimm auf deine starken Schwingen Den höchsten Stern, den tiefsten Wurm, Uns endlich alle heimzubringen! |
Ô saisis plus loin, plus loin, tempête, Et emporte sur tes ailes puissantes L'étoile la plus haute, le ver le plus profond, Nous ramener enfin tous chez nous ! |
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