Drinnen
lagen noch alle in tiefem Schlafe. Erst
spät in der Nacht war die Wikingerfrau
zur Ruhe gekommen. Sie litt Angst um Klein-Helga,
die nun seit drei vollen Tagen mit dem christlichen
Priester verschwunden war. Sie mußte
ihm fortgeholfen haben, denn ihr Pferd war
es, das im Stalle fehlte.
Welche Macht mochte dies alles bewirkt haben?
Die Wikingerfrau dachte an die Wundertaten,
die durch den weißen Christus und
seine Anhänger und Jünger geschehen
sein sollten. Die wechselnden Gedanken nahmen
im Traume Gestalt an, es war ihr, als ob
sie noch wach und nachdenklich auf ihrem
Bette säße. Draußen brütete
die Finsternis, der Sturm kam, sie hörte
das Rollen des Meeres im Westen und Osten,
von der Nordsee und vom Kattegat her. Die
ungeheure Schlange, die in der Meerestiefe
die Erde umspannte, erzitterte in Krämpfen
und Zuckungen. Die Nacht der Götter,
Ragnarok, wie die Heiden den Jüngsten
Tag nannten, da alles vergehen sollte, selbst
die hohen Götter, nahte. Die Hörner
ertönten, und über den Regenbogen
hin ritten die Götter, in Stahl gekleidet,
um den letzten Kampf zu kämpfen. Ihnen
voran flogen mit breiten Schwingen die Schildjungfrauen,
die Reihe schloß mit den Gestalten
der toten Hünen. Die ganze Luft leuchtete
um sie mit Nordlichtglanz, aber die Finsternis
behielt den Sieg. Es war eine entsetzliche
Stunde.
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A l'intérieur, tout le monde dormait encore d'un profond sommeil. La femme viking ne s'était reposée que tard dans la nuit. Elle avait peur pour la petite Helga, qui avait disparu depuis trois jours avec le prêtre chrétien. Elle avait dû l'aider à s'enfuir, car c'était son cheval qui manquait dans l'écurie.
Quelle force pouvait bien être à l'origine de tout cela ? La femme viking pensa aux miracles qui auraient été accomplis par le Christ blanc, ses disciples et ses disciples. Les pensées changeantes prenaient forme dans son rêve, il lui semblait qu'elle était encore éveillée et pensive sur son lit. Dehors, les ténèbres couvaient, la tempête arrivait, elle entendait le roulement de la mer à l'ouest et à l'est, de la mer du Nord et du Kattegat. L'immense serpent qui enserrait la terre dans les profondeurs de la mer tremblait de spasmes et de convulsions. La nuit des dieux, Ragnarok, comme les païens appelaient le jour du jugement dernier, où tout devait disparaître, même les grands dieux, approchait. Les cors résonnèrent et, par-delà l'arc-en-ciel, les dieux chevauchèrent, vêtus d'acier, pour livrer le dernier combat. Les vierges aux boucliers volaient devant eux avec leurs larges ailes, et la file se terminait par les silhouettes des géants morts. L'air entier brillait autour d'eux de l'éclat des aurores boréales, mais les ténèbres gardaient la victoire. C'était une heure terrible. |