Seite 11: Die Geschichte vom falschen Prinzen (L'histoire du faux prince )

Als sie in das Land des Sultans kamen, wurden sie überall von den Einwohnern mit Freudengeschrei empfangen; denn das Gerücht von der Ankunft des Prinzen hatte sich wie ein Lauffeuer durch alle Städte und Dörfer verbreitet. Auf den Straßen, durch welche sie zogen, waren Bogen von Blumen und Zweigen errichtet, glänzende Teppiche von allen Farben schmückten die Häuser, und das Volk pries laut Gott und seinen Propheten, der ihnen einen so schönen Prinzen gesandt habe.
Alles dies erfüllte das stolze Herz des Schneiders mit Wonne; desto unglücklicher mußte sich aber der echte Omar fühlen, der, noch immer gefesselt, in stiller Verzweiflung dem Zuge folgte. Niemand kümmerte sich um ihn bei dem allgemeinen Jubel, der doch ihm galt; den Namen Omar riefen tausend und wieder tausend Stimmen, aber ihn, der diesen Namen mit Recht trug, ihn beachtete keiner; höchstens fragte einer oder der andere, wen man denn so fest gebunden mit fortführe, und schrecklich tönte in das Ohr des Prinzen die Antwort seiner Begleiter, es sei ein wahnsinniger Schneider.
Der Zug war endlich in die Hauptstadt des Sultans gekommen, wo alles noch glänzender zu ihrem Empfang bereitet war als in den übrigen Städten. Die Sultanin, eine ältliche, ehrwürdige Frau, erwartete sie mit ihrem ganzen Hofstaat in dem prachtvollsten Saal des Schlosses. Der Boden dieses Saales war mit einem ungeheuren Teppich bedeckt, die Wände waren mit hellblauem Tuch geschmückt, das in goldenen Quasten und Schnüren in großen, silbernen Haken hing.

Lorsqu'ils arrivèrent dans le pays du sultan, ils furent partout accueillis par des cris de joie des habitants, car la rumeur de l'arrivée du prince s'était répandue comme une traînée de poudre dans toutes les villes et tous les villages. Dans les rues qu'ils traversaient, des arcs de fleurs et de branches étaient dressés, des tapis brillants de toutes les couleurs ornaient les maisons, et le peuple louait à haute voix Dieu et son prophète qui leur avait envoyé un si beau prince.
Tout cela remplissait de joie le cœur orgueilleux du tailleur ; mais le véritable Omar devait se sentir d'autant plus malheureux qu'il suivait le cortège, toujours attaché, dans un désespoir tranquille. Personne ne s'occupait de lui au milieu des acclamations générales qui lui étaient pourtant destinées ; mille et mille voix criaient le nom d'Omar, mais personne ne faisait attention à lui, qui portait ce nom à juste titre ; tout au plus l'un ou l'autre demandait-il qui on emmenait ainsi solidement attaché, et la réponse de ses compagnons, qu'il s'agissait d'un tailleur fou, résonnait terriblement à l'oreille du prince.
Le cortège était enfin arrivé à la capitale du sultan, où tout avait été préparé pour les accueillir avec plus d'éclat que dans les autres villes. La sultane, une femme âgée et vénérable, les attendait avec toute sa cour dans la plus somptueuse salle du château. Le sol de cette salle était recouvert d'un immense tapis, les murs étaient ornés d'étoffes bleu clair qui pendaient en glands d'or et en cordons dans de grands crochets d'argent.

Vokabular
das Freudengeschrei = los vitores
das Gerücht = el rumor
sich wie ein Lauffeuer verbreiten = propagarse como un reguero de pólvora
der Teppich = la alfombra
preisen = glorificar
die Verzweiflung = la desesperación
sich kümmern = ocuparse
der Jubel = el júbil
beachten = fijarse
der Begleiter = el acompañante
die Hauptstadt = la capital
der Hofstaat = la corte
die Quaste = la borla
der Haken = el broche





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