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  Seite 35: Die Geschichte vom falschen Prinzen (L'histoire du faux prince )



Gerührt sah ihn der Gastfreund an.
»Daraus erkenne ich«, sagte er, »daß du mir ganz vergeben hast, daß du mich liebst. Nimm meinen innigsten Dank dafür!« Er sprang auf und stand in seiner ganzen Größe vor dem Griechen, dem vor dem kriegerischen Anstand, den dunkel blitzenden Augen, der tiefen Stimme seines Gastes beinahe graute. »Dein Vorschlag ist schön«, sprach jener weiter, »er möchte für jeden andern lockend sein - ich kann ihn nicht benützen. Schon steht mein Roß gesattelt, schon erwarten mich meine Diener; lebe wohl, Zaleukos!«
Die Freunde, die das Schicksal so wunderbar zusammengeführt, umarmten sich zum Abschied. »Und wie nenne ich dich? Wie heißt mein Gastfreund, der auf ewig in meinem Gedächtnis leben wird?«, fragte der Grieche.
Der Fremde sah ihn lange an, drückte ihm noch einmal die Hand und sprach:»Man nennt mich den Herrn der Wüste; ich bin der Räuber Orbasan.«

L'hôte le regarda avec émotion.
"Je vois par là", dit-il, "que tu m'as entièrement pardonné, que tu m'aimes. Reçois mes plus vifs remerciements pour cela !" Il se leva d'un bond et se tint dans toute sa grandeur devant le Grec, presque effrayé par les manières guerrières, les yeux sombres et étincelants, la voix grave de son hôte. "Ta proposition est belle," continua-t-il, "elle pourrait séduire n'importe qui d'autre, mais je ne peux pas en profiter. Déjà mon cheval est sellé, déjà mes serviteurs m'attendent ; adieu, Zaleukos !"
Les amis, que le destin avait si miraculeusement réunis, s'embrassèrent pour se dire adieu. "Et comment vais-je t'appeler ? Comment s'appelle mon hôte, qui vivra à jamais dans ma mémoire ?" demanda le Grec.
L'étranger le regarda longuement, lui serra encore une fois la main et dit : "On m'appelle le Seigneur du désert ; je suis le brigand Orbasan".


Vokabular
gesattelt = ensillado
zum Abschied = al despedirse


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