"Zu
wem komme ich?" fragte sie, und ihre
Stimme klang wie die der anderen Wesen,
so geisterhaft zart, daß keine irdische
Musik es wiederzugeben vermag. "Zu
den Töchtern der Luft!" antworteten
die anderen. Seejungfrauen haben keine
unsterbliche Seele und können nie
eine erringen, es sei denn, daß sie
die Liebe eines Menschen gewinnen! Von
einer fremden Macht hängt ihr ewiges
Dasein ab. Die Töchter der Luft haben
auch keine unsterbliche Seele, aber sie
können sich durch gute Taten selbst
eine schaffen. Wir fliegen zu den warmen
Ländern, wo die schwüle Pestluft
die Menschen tötet; dort fächeln
wir Kühlung. Wir verbreiten den Duft
der Blumen durch die Lüfte und senden
Erquickung und Heilung. Wenn wir dreihundert
Jahre lang danach gestrebt haben, alles
Gute zu tun, was wir vermögen, so
erhalten wir eine unsterbliche Seele und
nehmen teil an der ewigen Glückseligkeit
der Menschen. Du arme, kleine Seejungfer
hast von ganzem Herzen dasselbe erstrebt,
wie wir. Du hast gelitten und geduldet,
hast dich nun zur Welt der Luftigeister
erhoben und kannst jetzt selbst durch gute
Werke dir eine unsterbliche Seele schaffen
nach dreihundert Jahren." |
« À qui dois-je venir ? » demanda-t-elle, et sa voix ressemblait à celle des autres êtres, si tendrement fantomatique qu'aucune musique terrestre ne pouvait la reproduire. « Aux filles de l'air ! répondirent les autres. Les sirènes n'ont pas d'âme immortelle et ne peuvent jamais en gagner une à moins qu'elles ne gagnent l'amour d'un humain ! Leur existence éternelle dépend d'une puissance étrangère. Les Filles de l'Air n'ont pas non plus d'âme immortelle, mais elles peuvent s'en créer une par de bonnes actions. Nous volons vers les terres chaudes où l'air étouffant et pestilentiel tue les gens ; là, nous ventilons le refroidissement. Nous répandons le parfum des fleurs dans l'air et envoyons rafraîchissement et guérison. Quand nous nous sommes efforcés pendant trois cents ans de faire tout le bien que nous pouvions, nous obtenons une âme immortelle et participons au bonheur éternel de l'homme. Ta pauvre petite sirène aspirait de tout ton cœur à faire ce que nous faisons. Vous avez souffert et enduré, vous vous êtes maintenant élevé dans le monde des esprits de l'air et pouvez maintenant vous créer une âme immortelle après trois cents ans grâce à de bonnes œuvres." |