IV.12 Spaziergang (Paseo) |
Cette scène est la seule dans laquelle MÉPHISTOPHÉLÈS est vraiment en colère et devient un être humain en chair et en os. Margarethe a montré le coffre à sa mère, elle a "senti" que quelque chose n'était pas en ordre avec ce coffre et a appelé le curé de la paroisse qui l'a félicité de l'avoir appelé, a pris le coffre et l'a incorporé dans les biens de l'église, parce que l'église est la seule institution qui peut aussi digérer des biens qui ne lui appartiennent pas. Faust demande à MÉPHISTOPHÉLÈS de nouveaux bijoux, encore plus beaux que les premiers.
IV.12 Spaziergang ( Une promenade ) |
Spaziergang |
PROMENADES |
Faust in Gedanken auf und ab gehend.
Zu ihm Mephistopheles. |
Faust, pensif, allant et venant ; Méphistophélès, vers lui. |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Bei aller verschmähten Liebe! Beim
höllischen Elemente! Ich wollt, ich wüßte was Ärgers, daß ich's fluchen könnte! |
Par tout amour dédaigné ! par tous les éléments infernaux ! Je voudrais savoir quelque chose de pire par quoi jurer ! |
FAUST: | Faust: |
Was hast? was kneipt dich denn so
sehr? So kein Gesicht sah ich in meinem Leben! |
Je me donnerais volontiers au diable sur-le-champ, si je n’en étais moimême un |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Ich möcht mich gleich dem Teufel
übergeben, Wenn ich nur selbst kein Teufel wär! |
Je me donnerais volontiers au diable sur-le-champ, si je n’en étais moimême un. |
FAUST: | Faust: |
Hat sich dir was im Kopf verschoben? Dich kleidet's wie ein Rasender zu toben! |
Quelque chose s’est-il dérangé dans la cervelle ? Il te sied bien de te démener comme un furieux ! |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Denkt nur, den Schmuck, für Gretchen
angeschafft, Den hat ein Pfaff hinweggerafft! Die Mutter kriegt das Ding zu schauen Gleich fängt's ihr heimlich an zu grauen, Die Frau hat gar einen feinen Geruch, Schnuffelt immer im Gebetbuch Und riecht's einem jeden Möbel an, Ob das Ding heilig ist oder profan; Und an dem Schmuck da spürt, sie's klar, Daß dabei nicht viel Segen war. »Mein Kind«, rief sie, »ungerechtes Gut Befängt die Seele, zehrt auf das Blut. Wollen's der Mutter Gottes weihen, Wird uns mit Himmelsmanna erfreuen!« Margretlein zog ein schiefes Maul, Ist halt, dacht sie, ein geschenkter Gaul, Und wahrlich! gottlos ist nicht der, Der ihn so fein gebracht hierher. Die Mutter ließ einen Pfaffen kommen; Der hatte kaum den Spaß vernommen, Ließ sich den Anblick wohl behagen. Er sprach: »So ist man recht gesinnt! Wer überwindet, der gewinnt. Die Kirche hat einen guten Magen, Hat ganze Länder aufgefressen Und doch noch nie sich übergessen; Die Kirch allein, meine lieben Frauen, Kann ungerechtes Gut verdauen.« |
Pensez donc, la parure que je m’étais procurée pour Gretchen, un prêtre l’a escamotée ! – La mère vient à voir la chose, aussitôt le frisson la prend ; la bonne femme a l’odorat fin, ne cesse pas de tenir son nez fourré dans son livre de prières, et flaire un à un tous les meubles pour s’assurer si l’objet est saint ou profane ; elle sentit donc clairement que cette parure n’apportait pas grande bénédiction. Mon enfant, s’écria-t-elle, bien mal acquis oppresse l’âme et consume le sang ; consacrons ceci à la mère de Dieu, et la manne du ciel descendra sur nous. La petite Marguerite fit un peu la moue ; à cheval donné, pensait-elle, on ne regarde pas la bouche ; et, franchement, il ne peut être un impie, celui qui a si gentiment apporté cette cassette ici. La mère fit venir un prêtre. À peine celui-ci eut-il entendu la plaisanterie qu’il en fut charmé. Bien pensé, dit-il ; qui sait renoncer gagnera. L’Église a l’estomac bon il lui est arrivé d’engloutir des pays entiers, et cela sans avoir jamais eu d’indigestion ; l’Église seule, mes bonnes dames, peut digérer le bien mal acquis. |
FAUST: | Faust: |
Das ist ein allgemeiner Brauch, Ein Jud und König kann es auch. |
C’est un usage général ; juifs et rois le peuvent. |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Strich drauf ein Spange, Kett und
Ring', Als wären's eben Pfifferling', Dankt' nicht weniger und nicht mehr, Als ob's ein Korb voll Nüsse wär, Versprach ihnen allen himmlischen Lohn- Und sie waren sehr erbaut davon. |
Là-dessus il vous rafle colliers, chaînes et bagues comme si c’était une bagatelle, ne remercie ni plus ni moins que s’il s’agissait d’un panier de noix, leur promet toutes les joies du ciel, et vous les laisse fort édifiées. |
FAUST: | Faust: |
Und Gretchen? |
Et Gretchen ? |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Sitzt nun unruhvoll, Weiß weder,
was sie will noch soll, Denkt ans Geschmeide Tag und Nacht, Noch mehr an den, der's ihr gebracht. |
Elle est maintenant inquiète, agitée,
ne sait ni ce qu’elle veut ni ce qu’elle doit, rêve aux bijoux nuit et jour, et davantage à celui qui les lui apporta. |
FAUST: | Faust: |
Des Liebchens Kummer tut mir leid. Schaff du ihr gleich ein neu Geschmeid! Am ersten war ja so nicht viel. |
Le souci de ma bien-aimée me tient au cœur ; procure-toi pour elle sur-lechamp un nouvel écrin ; le premier n’était pas déjà si merveilleux |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
O ja, dem Herrn ist alles Kinderspiel!
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Oh ! oui, pour monsieur tout est enfantillage ! |
FAUST: | Faust: |
Und mach, und richt's nach meinem
Sinn, Häng dich an ihre Nachbarin! Sei, Teufel, doch nur nicht wie Brei, Und schaff einen neuen Schmuck herbei! |
Fais, et si j’ai un conseil à te donner, tu t’accrocheras à la voisine. Allons, ne sois pas un diable à l’eau tiède, et apporte une nouvelle parure. |
MEPHISTOPHELES: | MÉPHISTOPHÉLÈS: |
Ja, gnäd'ger Herr, von Herzen gerne.
(Faust ab.) So ein verliebter Tor verpufft Euch Sonne, Mond und alle Sterne Zum Zeitvertreib dem Liebchen in die Luft. (Ab.) |
seul. |
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