Seite 058: Das kalte Herz (Le cœur froid)



Er wunderte sich über sich selbst, daß er gar nicht wehmütig werden konnte, als er jetzt zum erstenmal aus der stillen Heimat, aus den Wäldern, wo er so lange gelebt, auszog; selbst nicht, als er an seine Mutter dachte, die jetzt wohl hilflos und im Elend saß, konnte er keine Träne aus dem Auge pressen oder nur seufzen; denn es war ihm alles so gleichgültig.
»Ach, freilich«, sagte er dann, »Tränen und Seufzer, Heimweh und Wehmut kommen ja aus dem Herzen, und Dank dem Holländer-Michel - das meine ist kalt und von Stein.«
Er legte seine Hand auf die Brust, und es war ganz ruhig dort und rührte sich nichts.
»Wenn er mit den Hunderttausenden so gut Wort hielt wie mit dem Herz, so soll es mich freuen«, sprach er und fing an, seinen Wagen zu untersuchen. Er fand Kleidungsstücke von aller Art, wie er sie nur wünschen konnte, aber kein Geld. Endlich stieß er auf eine Tasche und fand viele tausend Taler in Gold und Scheinen auf Handlungshäuser in allen großen Städten.
»Jetzt hab' ich's, wie ich's wollte«, dachte er, setzte sich bequem in die Ecke des Wagens und fuhr in die weite Welt.

Il s'étonnait lui-même de ne pouvoir éprouver aucune nostalgie en quittant pour la première fois sa tranquille patrie, les forêts où il avait vécu si longtemps ; même en pensant à sa mère, qui était maintenant sans défense et dans la misère, il ne pouvait ni essuyer une larme ni seulement soupirer, car tout lui était si indifférent.
"Ah, bien sûr", dit-il alors, "les larmes et les soupirs, le mal du pays et la nostalgie viennent du cœur, et grâce à Michel le Hollandais - le mien est froid et de pierre".
Il posa sa main sur sa poitrine, et tout y était calme, rien ne bougeait.
"S'il a tenu parole avec les centaines de milliers aussi bien qu'avec le cœur, je dois m'en réjouir", dit-il et il commença à examiner sa voiture. Il trouva des vêtements de toutes sortes, comme il pouvait en désirer, mais pas d'argent. Enfin, il tomba sur une poche et trouva plusieurs milliers d'écus en or et en billets sur des maisons de commerce dans toutes les grandes villes.
"Maintenant, j'ai tout ce que je voulais", pensa-t-il, puis il s'assit confortablement dans un coin de la voiture et partit pour le vaste monde.


Vokabular
hilflos = desamparado
gleichgültig = indiferente
der Seufzer= el suspiro
das Kleidungsstück = la prenda de vestir
bequem = cómodamente





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