Seite 12: Des Moorkönigs Tochter (La hija del rey del pantano)



Nicht an diesem Tag, auch nicht am nächsten kam der Wikinger, obgleich er auf dem Heimwege war; denn er hatte den Wind gegen sich, der nach Süden blies wegen der Störche. Des einen Freude ist des andern Leid. Nach ein paar Tagen und Nächten wurde es der Wikingerfrau klar, wie es mit ihrem kleinen Kinde stand. Ein scheußlicher Zauber ruhte auf ihm. Am Tage war es schön wie ein Lichtelf, hatte aber eine böse, wilde Natur, das Nachts dagegen war es eine häßliche Kröte, still und kläglich mit traurigen Augen. Hier waren zwei Naturen, die einander abwechselten, sowohl äußerlich wie innerlich; das kam daher, daß das kleine Mädchen, daß der Storch hierher gebracht hatte, am Tage das Äußere seiner Mutter, aber gleichzeitig die Sinnesart seines Vaters besaß, bei Nacht dagegen trat die körperliche Verwandtschaft mit ihm in der Gestalt zutage, während der Mutter Gemüt und Herz aus seinen Augen strahlte.
Wer konnte diesen Zauber lösen? Die Wikingerfrau war in Angst und Betrübnis, und doch hing ihr Herz an diesem armen Geschöpfe, dessen Zustand sie ihrem Gemahl nicht zu offenbaren wagte, wenn er jetzt heimkehrte, dann würde er gewiß nach Schick und Brauch das arme Kind an der Fahrstraße aussetzen, damit es nähme, wer wollte.
Das brachte die gute Wikingerfrau nicht übers Herz. Nur beim hellen Tageslichte sollte er das Kind zu sehen bekommen.

Ce n'est ni ce jour-là ni le lendemain que le Viking arriva, bien qu'il fût sur le chemin du retour, car il avait contre lui le vent qui soufflait vers le sud à cause des cigognes. La joie des uns est le malheur des autres. Après quelques jours et quelques nuits, la femme viking comprit ce qui arrivait à son petit enfant. Un sort terrible pesait sur lui. Le jour, il était beau comme un elfe de lumière, mais il avait une nature méchante et sauvage, tandis que la nuit, c'était un crapaud laid, silencieux et lamentable, avec des yeux tristes. Il y avait là deux natures qui se succédaient, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur ; cela venait de ce que la petite fille que la cigogne avait amenée ici avait, le jour, l'apparence de sa mère, mais en même temps la manière d'être de son père ; la nuit, au contraire, la parenté physique avec lui se manifestait dans la figure, tandis que l'esprit et le cœur de sa mère rayonnaient dans ses yeux.
Qui pouvait rompre ce charme ? La femme viking était effrayée et affligée, et pourtant son cœur s'attachait à cette pauvre créature dont elle n'osait pas révéler l'état à son époux. S'il rentrait maintenant chez lui, il abandonnerait certainement le pauvre enfant sur la route pour qu'il soit pris par qui le voudrait.
La bonne femme viking n'eut pas le cœur à cela. Il ne devait voir l'enfant qu'en plein jour.


Vokabular
auf dem Heimweg sein = estar en camino
des einen Freude ist des andern Leid = lo que significa alegría para uno es una desgracia para otro
der Zauber = el hechizo
zwei Naturen = dos naturalezas
den Zauber lösen = romper el encanto
nicht übers Herz bringen = no tener valor para





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