Seite 03: Die Geschichte vom Gespensterschiff (Historia del barco fantasma)



Am Vorderteil des Schiffes hing ein langes Tau herab. Mit Händen und Füßen ruderten wir darauf zu, um es zu erfassen. Endlich glückte es. Laut erhob ich meine Stimme, aber immer blieb es still auf dem Schiff. Da klimmten wir an dem Tau hinauf, ich als der Jüngste voran. Aber Entsetzen! Welches Schauspiel stellte sich meinem Auge dar, als ich das Verdeck betrat! Der Boden war mit Blut gerötet, zwanzig bis dreißig Leichname in türkischen Kleidern lagen auf dem Boden, am mittleren Mastbaum stand ein Mann, reich gekleidet, den Säbel in der Hand, aber das Gesicht war blaß und verzerrt, durch die Stirne ging ein großer Nagel, der ihn an den Mastbaum heftete, auch er war tot. Schrecken fesselte meine Schritte, ich wagte kaum zu atmen. Endlich war auch mein Begleiter heraufgekommen. Auch ihn überraschte der Anblick des Verdecks, das gar nichts Lebendiges, sondern nur so viele schreckliche Tote zeigte. Wir wagten es endlich, nachdem wir in der Seelenangst zum Propheten gefleht hatten, weiter vorzuschreiten. Bei jedem Schritte sahen wir uns um, ob nicht etwas Neues, noch Schrecklicheres sich darbiete; aber alles blieb, wie es war; weit und breit nichts Lebendiges als wir und das Weltmeer. Nicht einmal laut zu sprechen wagten wir, aus Furcht, der tote, am Mast angespießte Kapitano möchte seine starren Augen nach uns hindrehen oder einer der Getöteten möchte seinen Kopf umwenden. Endlich waren wir bis an eine Treppe gekommen, die in den Schiffsraum führte. Unwillkürlich machten wir dort halt und sahen einander an, denn keiner wagte es recht, seine Gedanken zu äußern.

Un long cordage pendait à l'avant du bateau. Nous avons ramé avec les mains et les pieds pour l'attraper. Finalement, j'ai réussi. J'ai élevé la voix, mais le bateau restait toujours silencieux. Nous nous sommes alors mis à grimper le long de la corde, moi le plus jeune en tête. Mais l'horreur ! Quel spectacle s'offrit à mes yeux lorsque je montai sur le pont ! Le sol était rougi de sang, vingt à trente cadavres vêtus à la turque jonchaient le sol, un homme se tenait au mât central, richement vêtu, le sabre à la main, mais le visage pâle et déformé, le front traversé par un gros clou qui le fixait au mât, lui aussi était mort. La terreur entravait mes pas, j'osais à peine respirer. Mon compagnon était enfin arrivé. Lui aussi fut surpris par la vue de la capote, qui ne montrait rien de vivant, mais seulement tant d'horribles morts. Enfin, après avoir imploré le prophète dans l'angoisse de notre âme, nous osâmes avancer. A chaque pas, nous regardions autour de nous pour voir s'il n'y avait pas quelque chose de nouveau, de plus horrible encore ; mais tout restait comme avant : rien de vivant à part nous et la mer mondiale. Nous n'osions même pas parler à voix haute, de peur que le capitaine mort, empalé sur le mât, ne tourne ses yeux fixes vers nous, ou qu'un des tués ne tourne la tête. Enfin, nous étions arrivés à un escalier qui menait à la cale. Nous nous sommes involontairement arrêtés là et nous nous sommes regardés, car aucun d'entre nous n'osait vraiment exprimer ses pensées.

Vokabular
das (der) Vorderteil des Schiffes = la proa del barco
das Tau = la soga, la cuerda
rudern = remar
klimmen = trepar
das Schauspiel = el espectáculo
der Mastbaum = el mástil
wagen = atrever
die Seelenangst = la angustia
laut sprechen = hablar en voz alta





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