"Wenn
die Menschen nicht ertrinken," fragte
die kleine Seejungfer, "können
sie dann ewig leben? Sterben sie nicht, wie
wir hier unten im Meere?" "Ja",
sagte die Alte, "sie
müssen auch sterben, und ihre Lebenszeit
ist sogar noch kürzer als die unsere.
Wir können dreihundert Jahre alt werden,
aber wenn wir dann aufgehört haben,
zu sein, so werden wir in Schaum auf dem
Wasser verwandelt und haben nicht einmal
ein Grab hier unten zwischen unseren Lieben.
Wir haben keine unsterbliche Seele; wir
erhalten nie wieder Leben. Wir sind gleich
dem grünen Schilfe, ist es einmal
abgeschnitten, so kann es nie wieder grünen.
Die Menschen dagegen haben eine Seele,
die ewig lebt, die lebt, auch wenn der
Körper zu Erde zerfallen ist. Sie
steigt auf in der klaren Luft und zu all
den schimmernden Sternen empor! Gerade
wie wir aus dem Meere auftauchen und die
Länder der Menschen sehen, so tauchen
sie zu unbekannten, herrlichen Orten empor,
die wir niemals erblicken werden." |
« Si les hommes ne se noient pas, demanda la jeune princesse, est-ce qu’ils vivent éternellement ? Ne meurent-ils pas comme nous ?
— Sans doute, répondit la vieille, ils meurent, et leur existence est même plus courte que la nôtre. Nous autres, nous vivons quelquefois trois cents ans ; puis, cessant d’exister, nous nous transformons en écume, car au fond de la mer ne se trouvent point de tombes pour recevoir les corps inanimés. Notre âme n’est pas immortelle ; avec la mort tout est fini. Nous sommes comme les roseaux verts : une fois coupés, ils ne verdissent plus jamais ! Les hommes, au contraire, possèdent une âme qui vit éternellement, qui vit après que leur corps s’est changé en poussière ; cette âme monte à travers la subtilité de l’air jusqu’aux étoiles qui brillent, et, de même que nous nous élevons du fond des eaux pour voir le pays des hommes, ainsi eux s’élèvent à de délicieux endroits, immenses, inaccessibles aux peuples de la mer.
|