Eines
Nachts kamen ihre Schwestern Arm in Arm,
sie sangen so traurig, während sie über
das Wasser dahinschwammen, und sie winkte
ihnen zu, und sie erkannten sie und erzählten,
wie traurig sie alle um sie seien. Sie
besuchten sie von nun an jede Nacht. Und
in einer Nacht sah sie weit draußen
die alte Grobmutter die seit vielen Jahren
nicht mehr über dem Wasser gewesen
war, und den Meerkönig mit seiner
Krone auf dem Haupte. Sie streckten die
Arme nach ihr aus, aber wagten sich nicht
so nahe ans Land, wie die Schwestern.Tag
für Tag wurde sie dem Prinzen
lieber, er hatte sie lieb, wie man ein
gutes und liebes Kind gern hat, aber sie
zu seiner Königin zu machen, kam ihm
nicht in den Sinn. Und sie mußte
doch seine Frau werden, sonst erhielt sie
keine unsterbliche Seele und mußte
an seinem Hochzeitsmorgen zu Schaum vergehen. |
ne nuit, elle aperçut ses sœurs se tenant par la main ; elles chantaient si tristement en nageant, que la petite sirène ne put s’empêcher de leur faire signe. L’ayant reconnue, elles lui racontèrent combien elle leur avait causé de chagrin. Toutes les nuits elles revinrent, et une fois elles amenèrent aussi la vieille grand’mère, qui depuis nombre d’années n’avait pas mis la tête hors de l’eau, et le roi de la mer avec sa couronne de corail. Tous les deux étendirent leurs mains vers leur fille ; mais ils n’osèrent pas, comme ses sœurs, s’approcher de la côte.
Tous les jours le prince l’aimait de plus en plus, mais il l’aimait comme on aime une enfant bonne et gentille, sans avoir l’idée d’en faire sa femme. Cependant, pour qu’elle eût une âme immortelle et qu’elle ne devînt pas un jour un peu d’écume, il fallait que le prince épousât la sirène.
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