»Das
ist es eben«, seufzte der Kalif, indem
er traurig die Flügel hängen ließ,
»wer sagt dir denn, daß sie
jung und schön ist? Das heißt
eine Katze im Sack kaufen!«
Sie redeten einander gegenseitig noch lange
zu; endlich aber, als der Kalif sah, daß
sein Wesir lieber Storch bleiben als die
Eule heiraten wollte, entschloß er
sich, die Bedingung selbst zu erfüllen.
Die Eule war hocherfreut. Sie gestand ihnen,
daß sie zu keiner besseren Zeit hätten
kommen können, weil wahrscheinlich
in dieser Nacht die Zauberer sich versammeln
würden.
Sie verließ mit den Störchen
das Gemach, um sie in jenen Saal zu führen;
sie gingen lange in einem finsteren Gang
hin; endlich strahlte ihnen aus einer halbverfallenen
Mauer ein heller Schein entgegen.
Als sie dort angelangt waren, riet ihnen
die Eule, sich ganz ruhig zu verhalten.
Sie konnten von der Lücke, an welcher
sie standen, einen großen Saal übersehen.
Er war ringsum mit Säulen geschmückt
und prachtvoll verziert. Viele farbige Lampen
ersetzten das Licht des Tages. In der Mitte
des Saales stand ein runder Tisch, mit vielen
und ausgesuchten Speisen besetzt. Rings
um den Tisch zog sich ein Sofa, auf welchem
acht Männer saßen. In einem dieser
Männer erkannten die Störche jenen
Krämer wieder, der ihnen das Zauberpulver
verkauft hatte. Sein Nebensitzer forderte
ihn auf, ihnen seine neuesten Taten zu erzählen.
Er erzählte unter anderen auch die
Geschichte des Kalifen und seines Wesirs.
»Was für ein Wort hast du ihnen
denn aufgegeben?« fragte ihn ein anderer
Zauberer.
»Ein recht schweres lateinisches,
es heißt mutabor.«
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"C'est justement ça," soupira le calife en laissant pendre tristement ses ailes, "qui te dit qu'elle est jeune et belle ? C'est acheter un chat dans un sac !
Ils se parlèrent encore longtemps ; mais enfin, voyant que son vizir préférait rester cigogne plutôt que d'épouser la chouette, le calife se décida à remplir lui-même cette condition. La chouette fut ravie. Elle leur avoua qu'ils n'auraient pas pu venir à un meilleur moment, car c'était probablement cette nuit-là que les sorciers allaient se réunir.
Elle quitta la chambre avec les cigognes pour les conduire dans cette salle ; ils marchèrent longtemps dans un couloir obscur ; enfin, une lueur brillante jaillit d'un mur à moitié en ruine.
Lorsqu'ils y furent arrivés, la chouette leur conseilla de rester très calmes. De l'espace où ils se trouvaient, ils pouvaient voir une grande salle. Elle était entourée de colonnes et magnifiquement décorée. De nombreuses lampes colorées remplaçaient la lumière du jour. Au centre de la salle se trouvait une table ronde sur laquelle étaient disposés de nombreux plats raffinés. Tout autour de la table se trouvait un canapé sur lequel étaient assis huit hommes. Les cigognes reconnurent en l'un de ces hommes l'épicier qui leur avait vendu la poudre magique. Son voisin l'invita à leur raconter ses derniers exploits. Il raconta, entre autres, l'histoire du calife et de son vizir.
"Quel mot leur as-tu donné ?" lui demanda un autre sorcier.
"Un latin assez difficile, ça s'appelle mutabor". |