IV.26 Kerker (Un cachot)



Faust tente de sauver Margarethe, ce qui n'est plus possible car elle est au bord de la folie et comprend à peine ce qu'il dit. Lorsque MÉPHISTOPHÉLÈS apparaît, tout est définitivement perdu car Faust lui inspire désormais de la terreur. Mourant, il dit :

MARGARETE: MARGARITA:
Dein bin ich, Vater! Rette mich!
Ihr Engel! Ihr heiligen Scharen,
Lagert euch umher, mich zu bewahren!
Heinrich! Mir graut's vor dir.
Je suis à toi, Père, sauve-moi ! Vous, anges, saintes armées, déployez vos bataillons pour me protéger ! Henri, tu me fais horreur !

Avec ce "Henri, tu m'horrifies !", ce qu'il exprime, c'est surtout sa terreur de MÉPHISTOPHÉLÈS. Ces deux phrases suivent :

MEPHISTOPHELES: MÉPHISTOPHÉLÈS:
Sie ist gerichtet! Elle est jugée !
STIMME (von oben): VOIX D’EN HAUT
Ist gerettet! Elle est sauvé.



  IV.26 Kerker (Un cachot)
Kerker Un cachot
FAUST :
(Mit einem Bund Schlüssel und einer Lampe, vor einem eisernen Türchen.)
FAUST,
avec un trousseau de clefs et une lampe, devant une petite porte de fer.
Mich faßt ein längst entwohnter Schauer,
Der Menschheit ganzer Jammer faßt mich an
Hier wohnt sie hinter dieser feuchten Mauer
Und ihr Verbrechen war ein guter Wahn
Du zauderst, zu ihr zu gehen!
Du fürchtest, sie wiederzusehen!
Fort! dein Zagen zögert den Tod heran.
(Er ergreift das Schloß. Es singt inwendig.)
Je suis pénétré d’une épouvante
désaccoutumée dès longtemps,
pénétré du sentiment de toutes les calamités humaines.
C’est ici qu’elle habite, derrière cette muraille humide,
et son crime fut une douce illusion !
Tu trembles d’aller à elle ! tu crains de la revoir !
Avance ! ton irrésolution hâte sa mort.
MARGARETE: MARGARITA:
Meine Mutter, die Hur
Die mich umgebracht hat!
Mein Vater, der Schelm
Der mich gessen hat!
Mein Schwesterlein klein
Hub auf die Bein
An einem kühlen Ort;
Da ward ich ein schönes Waldvögelein;
Fliege fort, fliege fort!
Ma mère la prostituée,
Qui m’a tuée ! Mon père le sacripant,
Qui m’a mangée !
Ma petite sœur, pauvre enfant,
Garda mes os sous un vieux saule,
Dans un endroit humide.
– Au bout d’un mois,
Là je devins un bel oiseau des bois.
Vole ! vole !
FAUST (aufschließend): Faust (abriendo.): FAUST, ouvrant la porte.
Sie ahnet nicht, daß der Geliebte lauscht,
Die Ketten klirren hört, das Stroh, das rauscht.
(Er tritt ein.)
Elle ne se doute pas que son amant épie,
qu’il entend gronder les chaînes, la paille qui frémit.
(Il entre.)
MARGARETE (sich auf dem Lager verbergend): MARGUERITE, sur son grabat, s’efforçant de se cacher.
Weh! Weh! Sie kommen. Bittrer Tod!
Ah ! ah ! ils viennent ! Affreuse mort !
FAUST (leise): Faust (en voz baja.): FAUST, bas.
Still! Still! ich komme, dich zu befreien.
tranquille, tranquille, je viens pour te sauver
MARGARETE (sich vor ihn hinwälzend): MARGUERITE, se traînant jusqu’à lui.
Bist du ein Mensch, so fühle meine Not.
Si tu es un homme, alors, compatis à ma misère.
FAUST: Faust:
Du wirst die Wächter aus dem Schlafe schreien!
(Er faßt die Ketten, sie aufzuschließen.)

Tes cris vont éveiller les gardiens qui dorment.

(Il saisit les chaînes pour les détacher.)

MARGARETE (auf den Knien): MARGUERITE, à genoux.
Wer hat dir Henker diese Macht
Über mich gegeben!
Du holst mich schon um Mitternacht.
Erbarme dich und laß mich leben!
Ist's morgen früh nicht zeitig genung?
(Sie steht auf.)
Bin ich doch noch so jung, so jung!
Und soll schon sterben!
Schön war ich auch, und das war mein Verderben.
Nah war der Freund, nun ist er weit;
Zerrissen liegt der Kranz, die Blumen zerstreut.
Fasse mich nicht so gewaltsam an!
Schone mich! Was hab ich dir getan?
Laß mich nicht vergebens flehen,
Hab ich dich doch mein Tage nicht gesehen!
Qui t’a donné, bourreau, cette puissance sur moi ?
tu viens déjà me chercher, à minuit !
Aie pitié, et laisse-moi vivre.
Demain, au point du jour,
n’est-ce pas assez tôt ?
(Elle se lève.)
Je suis pourtant encore si jeune, si jeune !
et déjà mourir !
J’étais belle aussi, et ce fut ma perte.
Le bien-aimé était près de moi, maintenant il est loin ;
ma couronne est arrachée, les fleurs dispersées.
Ne me saisis pas si violemment ! épargne-moi !
Que t’ai-je fait ?
Ne me laisse pas implorer en vain :
je ne t’ai jamais vu de ma vie !
FAUST: Faust:
Werd ich den Jammer überstehen!
Comment résister à tant de douleur ?
MARGARETE: MARGARITA:
Ich bin nun ganz in deiner Macht.
Laß mich nur erst das Kind noch tränken.
Ich herzt es diese ganze Nacht;
Sie nahmen mir's, um mich zu kränken,
Und sagen nun, ich hätt es umgebracht.
Und niemals werd ich wieder froh..
Sie singen Lieder auf mich!
Es ist bös von den Leuten!
Ein altes Märchen endigt so,
Wer heißt sie's deuten?
Je suis maintenant tout entière en ta puissance.
Laisse seulement que j’allaite encore mon enfant.
Je l’ai bercé sur mon cœur toute cette nuit ;
ils me l’ont pris pour me tourmenter,
et ils disent maintenant que je l’ai tué !
Jamais plus je ne serai joyeuse.
Ils chantent des chansons sur moi :
c’est méchant de leur part.
Un vieux conte finit ainsi ;
mais qui leur a dit d’y faire allusion ?
FAUST (wirft sich nieder): Faust (arrodillándose.): FAUST, se jetant à ses pieds.
Ein Liebender liegt dir zu Füßen,
Die Jammerknechtschaft aufzuschließen.
Un amant est à tes genoux ;
il vient ouvrir la porte à ta captivité lamentable.
MARGARETE (arrodillándose.): MARGUERITE, faisant de même.
O laß uns knien, die Heil'gen anzurufen!
Sieh! unter diesen Stufen,
Unter der Schwelle
Siedet die Hölle!
Der Böse,
Mit furchtbarem Grimme,
Macht ein Getöse!
Oui, oui, à genoux pour invoquer les saints !
Vois sous ces marches ;
sous le seuil l’enfer bout :
le Malin,
avec des grincements terribles,
mène un train !
FAUST (laut): Faust (en voz alta.): FAUST, à voix haute.
Gretchen! Gretchen!
Gretchen ! Gretchen !
MARGARETE (aufmerksam.) MARGUERITE d’un air attentif.
Das war des Freundes Stimme!
(Sie springt auf. Die Ketten fallen ab.)
Wo ist er? ich hab ihn rufen hören.
Ich bin frei! mir soll niemand wehren.
An seinen Hals will ich fliegen,
An seinem Busen liegen!
Er rief Gretchen! Er stand auf der Schwelle.
Mitten durchs Heulen und Klappen der Hölle,
Durch den grimmigen, teuflischen Hohn
Erkannt ich den süßen, den liebenden Ton.
C’était la voix du bien-aimé.
(Elle bondit. Les chaînes tombent.)
Où est-il ? je l’ai entendu appeler.
Je suis libre ! personne ne me retiendra.
Je veux voler à son cou,
me reposer sur son sein.
Il a appelé Gretchen ; il se tenait sur le pas de la porte ;
au milieu des hurlements et du fracas de l’enfer,
au milieu des horribles éclats de rire des démons,
j’ai reconnu sa voix si douce, si aimante.
FAUST: Faust:
Ich bin's!
C’est moi !
MARGARETE: MARGARETE:
Du bist's! O sag es noch einmal!
(Ihn fassend.)
Er ist's! Er ist's! Wohin ist alle Qual?
Wohin die Angst des Kerkers? der Ketten?
Du bist's! Kommst, mich zu retten.
Ich bin gerettet!
Schon ist die Straße wieder da
Auf der ich dich zum ersten Male sah
Und der heitere Garten'
Wo ich und Marthe deiner warten
C’est toi ! oh ! dis-le encore.
(Elle le saisit.)
Lui ! lui ! où sont toutes les tortures ?
où sont les angoisses des cachots, des fers ?
C’est toi ! tu viens me sauver !
je suis sauvée !
– Oui, voilà bien la rue
où je te vis pour la première fois,
et le jardin charmant
où Marthe et moi nous t’attendions.
FAUST (fortstrebend): FAUST, l’entraînant.
Komm mit! Komm mit!
Suis-moi ! viens !
MARGARETE: MARGARITA:
O weile Weil ich doch so gern, wo du weilest.

(Liebkosend.)
Oh ! reste ! j’aime tant à rester où tu es ! (Elle le caresse.)
FAUST: Faust:
Eile!
Wenn du nicht eilest
Werden wir's teuer büßen müssen.
Hâte-toi ! si tu ne te hâtes, nous le payerons cher.
MARGARETE: MARGARITA:
Wie? du kannst nicht mehr küssen?
Mein Freund, so kurz von mir entfernt
Und hast's Küssen verlernt?
Warum wird mir an deinem Halse so bang?
Wenn sonst von deinen Worten, deinen Blicken
Ein ganzer Himmel mich überdrang
Und du mich küßtest, als wolltest du mich ersticken.
Küsse mich!
Sonst küß ich dich!
(Sie umfaßt ihn.)
O weh! deine Lippen sind kalt,
Sind stumm.
Wo ist dein Lieben
Geblieben?
Wer brachte mich drum?
(Sie wendet sich von ihm.)
Eh quoi ! tu ne peux plus m’embrasser ?
Mon ami, éloigné de moi si peu de temps,
et tu as désappris à m’embrasser !
D’où me viennent ces angoisses dans tes bras,
lorsque autrefois les paroles,
tes regards me mettaient tout un ciel dans l’âme,
et que tu m’embrassais à m’étouffer !
Embrasse-moi !
autrement je t’embrasse.
(Elle se pend à son cou.)
Oh ! Dieu ! les lèvres sont froides,
elles sont muettes.
Où ton amour est-il resté ?
qui me l’a ravi ?
(Elle se détourne de lui.)
FAUST: Faust:
Komm! Folge mir! Liebchen, fasse Mut!
Ich herze dich mit tausendfacher Glut
Nur folge mir! Ich bitte dich nur dies!
Viens, suis-moi, douce amie, prends courage !
Je t’aime d’une ardeur infinie !
Suis-moi seulement, je ne te demande que ça.
MARGARETE (zu ihm gewendet): MARGUERITE, les yeux attachés sur lui.
Und bist du's denn? Und bist du's auch gewiß?
Est-ce donc bien toi ? en es-tu bien sûr ?
FAUST: Faust:
Ich bin's! Komm mit!
Oh ! oui ; mais viens.
MARGARETE: MARGARITA:
Du machst die Fesseln los, Nimmst wieder mich in deinen Schoß.
Wie kommt es, daß du dich vor mir nicht scheust?
Und weißt du denn, mein Freund, wen du befreist?
Tu brises mes chaînes, tu me reprends dans ton sein ;
d’où vient que tu n’as pas horreur de moi ?
Et sais-tu, mon ami, qui tu délivres ?
FAUST: Faust:
Komm! komm! schon weicht die tiefe Nacht.
Viens, viens, déjà la nuit se fait moins sombre.
MARGARETE: MARGARITA:
Meine Mutter hab ich umgebracht,
Mein Kind hab ich ertränkt.
War es nicht dir und mir geschenkt?
Dir auch.- Du bist's! ich glaub es kaum.
Gib deine Hand! Es ist kein Traum!
Deine liebe Hand!- Ach, aber sie ist feucht!
Wische sie ab! Wie mich deucht,
Ist Blut dran.
Ach Gott! was hast du getan!
Stecke den Degen ein,
Ich bitte dich drum!
J’ai tué ma mère ;
mon enfant, je l’ai noyé.
Ne t’était-il pas donné à toi comme à moi ?
oui, à toi. – C’est toi ! je le crois à peine.
Donne ta main ! Ce n’est pas un songe !
Ta main chérie !
– Ah ! mais elle est humide ! essuiela.
Il me semble qu’il y a du sang après.
Ah ! Dieu !
qu’as-tu fait ?
rengaine cette épée, je t’en conjure.
FAUST: Faust:
Laß das Vergangne vergangen sein,
Du bringst mich um.
Ce qui est fait est fait,
n’y pense plus ; veux-tu donc que je meure ?
MARGARETE: MARGARITA:
Nein, du mußt übrigbleiben!
Ich will dir die Gräber beschreiben,
Für die mußt du sorgen
Gleich morgen;
Der Mutter den besten Platz geben,
Meinen Bruder sogleich darneben,
Mich ein wenig beiseit',
Nur nicht gar zu weit!
Und das Kleine mir an die rechte Brust.
Niemand wird sonst bei mir liegen!-
Mich an deine Seite zu schmiegen,
Das war ein süßes, ein holdes Glück!
Aber es will mir nicht mehr gelingen;
Mir ist's, als müßt ich mich zu dir zwingen,
Als stießest du mich von dir zurück;
Und doch bist du's und blickst so gut, so fromm.
Non. Il faut que tu vives, toi !
Je veux le nommer les tombes
dont je te recommande le soin
dès demain.
Tu donneras la meilleure à ma mère,
mon frère tout auprès d’elle ;
moi un peu de côté,
seulement pas trop loin,
et le petit sur mon sein droit.
Personne autre ne voudra reposer près de moi.
– Me serrer à ton côté, c’était un doux,
un charmant bonheur !
mais je ne le ressentirai plus ;
il me semble que j’ai besoin de me faire violence pour aller à toi,
que tu me repousses loin de toi ;
cependant c’est toi, et tu me regardes avec tant de douceur, de tendresse !
FAUST: Faust:
Fühlst du, daß ich es bin, so komm!
Si tu sens que c’est moi, viens donc.
MARGARETE: MARGARETE:
Dahinaus?
Par là ?
FAUST: FAUST:
Ins Freie.
À la liberté.
MARGARETE: MARGARITA:
Ist das Grab drauß, Lauert der Tod, so komm!
Von hier ins ewige Ruhebett
Und weiter keinen Schritt
Du gehst nun fort? O Heinrich, könnt ich mit!
Dehors, c’est le tombeau ; la mort guette, allons, viens !
d’ici dans le lit de repos éternel,
et pas un pas de plus. –
Tu pars maintenant, Henri ? Si je pouvais t’accompagner !
FAUST: Faust:
Du kannst! So wolle nur! Die Tür steht offen!
Tu peux ; ah ! veuille seulement ! la porte est ouverte.
MARGARETE: MARGARITA:
Ich darf nicht fort; für mich ist nichts zu hoffen.
Was hilft es, fliehn? Sie lauern doch mir auf.
Es ist so elend, betteln zu müssen
Und noch dazu mit bösem Gewissen!
Es ist so elend, in der Fremde schweifen
Und sie werden mich doch ergreifen!
Je n’ose sortir. Pour moi, il n’y a rien à espérer.
Que sert de fuir ? ils sont à nos trousses.
C’est si misérable d’être réduit à mendier,
et encore avec une mauvaise conscience !
si misérable d’errer à l’étranger !
et d’ailleurs, je ne leur échapperai pas.
FAUST: Faust:
Ich bleibe bei dir
Je reste auprès de toi.
MARGARETE:
MARGARITA:
Geschwind! Geschwind!
Rette dein armes Kind!
Fort! immer den Weg
Am Bach hinauf,
Über den Steg,
In den Wald hinein,
Links, wo die Planke steht,
Im Teich.
Faß es nur gleich!
Es will sich heben,
Es zappelt noch!
Rette! rette!
Vite ! vite !
sauve ton pauvre enfant !
Va, suis le chemin
le long du ruisseau,
au-delà du petit pont
dans le bois,
à gauche, à l’endroit de la planche,
dans l’étang.
Prends-le vite !
Il cherche à sortir de l’eau ;
il se débat encore.
Sauve ! sauve !
FAUST: Faust:
Besinne dich doch!
Nur einen Schritt, so bist du frei!
Reviens à toi !
un seul pas, et tu es libre.
MARGARETE: MARGARITA:
Wären wir nur den Berg vorbei!
Da sitzt meine Mutter auf einem Stein,
Es faßt mich kalt beim Schopfe!
Da sitzt meine Mutter auf einem Stein
Und wackelt mit dem Kopfe
Sie winkt nicht, sie nickt nicht, der Kopf ist ihr schwer,
Sie schlief so lange, sie wacht nicht mehr.
Sie schlief, damit wir uns freuten.
Es waren glückliche Zeiten!
Si nous avions seulement passé la montagne !
là, ma mère est assise sur une pierre.
Le froid me saisit à la nuque…
Là, ma mère est assise sur une pierre
et branle la tête ;
elle ne hoche plus, elle ne cligne plus, la tête lui est lourde ;
elle a dormi si longtemps ! elle ne veille plus.
Elle dormait à souhait pour nos plaisirs.
C’était d’heureux temps !
FAUST: Faust:
Hilft hier kein Flehen, hilft kein Sagen,
So wag ich's, dich hinwegzutragen.
Puisque ni mes paroles ni mes instances ne peuvent rien,
il faut que je t’emporte d’ici.
MARGARETE: MARGARITA:
Laß mich! Nein, ich leide keine Gewalt!
Fasse mich nicht so mörderisch an!
Sonst hab ich dir ja alles zulieb getan.
Laisse-moi ; non, pas de violence !
ne me saisis pas si brutale ment !
Autrefois, n’ai-je pas tout fait pour toi par amour ?
FAUST: Faust:
Der Tag graut! Liebchen! Liebchen!
Le jour commence à poindre ! ma mie, ma bien-aimée !
MARGARETE: MARGARITA:
Tag! Ja, es wird Tag! der letzte Tag dringt herein;
Mein Hochzeittag sollt es sein!
Sag niemand, daß du schon bei Gretchen warst.
Weh meinem Kranze!
Es ist eben geschehn!
Wir werden uns wiedersehn;
Aber nicht beim Tanze.
Die Menge drängt sich, man hört sie nicht.
Der Platz, die Gassen
Können sie nicht fassen.
Die Glocke ruft, das Stäbchen bricht.
Wie sie mich binden und packen!
Zum Blutstuhl bin ich schon entrückt.
Schon zuckt nach jedem Nacken
Die Schärfe, die nach meinem zückt.
Stumm liegt die Welt wie das Grab!
Le jour ! oui, il fait jour ! le dernier jour pénètre ici.
Ce devait être mon jour de noces !
Ne dis à personne que tu as été déjà auprès de Gretchen.
Oh ! ma couronne,
c’en est fait !
Nous vous reverrons ;
mais pas à la danse.
La foule se presse, on ne l’entend pas.
La place, les rues
ne la peuvent contenir.
La cloche appelle, la baguette est rompue.
Comme ils me garrottent et me saisissent !
me voilà déjà enlevée vers l’échafaud.
Déjà palpite sur le cou de chacun
le tranchant du couteau qui palpite au-dessus du mien .
Le monde est muet comme la tombe.
FAUST: Faust:
O wär ich nie geboren!
Oh ! pourquoi suis-je né !
MEPHISTOPHELES (erscheint draußen): MÉPHISTOPHÉLÈS, paraissant à la porte.
Auf! oder ihr seid verloren.
Unnützes Zagen! Zaudern und Plaudern!
Mein Pferde schaudern,
Der Morgen dämmert auf.
Alerte ! ou vous êtes perdus !
Désespoir inutile, irrésolution et bavardage !
Mes chevaux frémissent,
l’aube blanchit l’horizon.
MARGARETE: MARGARITA:
Was steigt aus dem Boden herauf?
Der! der! Schick ihn fort!
Was will der an dem heiligen Ort?
Er will mich!
Qu’est-ce qui s’élève de terre ?
Lui ! lui ! chasse-le !
que veut-il dans le saint lieu ?
il me veut !
FAUST:
Faust:
Du sollst leben!
Il faut que tu vives !
MARGARETE: MARGARITA:
Gericht Gottes! dir hab ich mich übergeben!
Justice de Dieu, je m’abandonne à toi !
MEPHISTOPHELES (zu Faust): MÉPHISTOPHÉLÈS, à Faust.
Komm! komm! Ich lasse dich mit ihr im Stich.
Viens ! viens ! ou je te plante là avec elle.
MARGARETE: MARGARITA:
Dein bin ich, Vater! Rette mich!
Ihr Engel! Ihr heiligen Scharen,
Lagert euch umher, mich zu bewahren!
Heinrich! Mir graut's vor dir.
Je suis à toi, Père, sauve-moi !
Vous, anges, saintes armées,
déployez vos bataillons pour me protéger !
Henri, tu me fais horreur !
MEPHISTOPHELES: MÉPHISTOPHÉLÈS:
Sie ist gerichtet!
Elle est jugée !
STIMME (von oben): VOIX D’EN HAUT
Ist gerettet!
Elle est sauvé.
MEPHISTOPHELES (zu Faust):
MÉPHISTOPHÉLÈS (a Fausto.):
Her zu mir!
(Verschwindet mit Faust.)
Viens à moi. (Il disparaît avec Faust.)
STIMME (von innen, verhallend): VOIX DU FOND, s’affaiblissant.
Heinrich! Heinrich! Henri ! Henri !





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