Auf der
andern Seite des Waldes wohnt ein Teil desselben
Stammes, aber ihre Arbeiten haben ihnen
andere Sitten und Gewohnheiten gegeben als
den Glasmachern. Sie handeln mit ihrem Wald;
sie fällen und behauen ihre Tannen,
flößen sie durch die Nagold in
den Neckar und von dem oberen Neckar den
Rhein hinab, bis weit hinein nach Holland,
und am Meer kennt man die Schwarzwälder
und ihre langen Flöße; sie halten
an jeder Stadt, die am Strom liegt, an und
erwarten stolz, ob man ihnen Balken und
Bretter abkaufen werde; ihre stärksten
und längsten Balken aber verhandeln
sie um schweres Geld an die Mynheers*, welche
Schiffe daraus bauen. Diese Menschen nun
sind an ein rauhes, wanderndes Leben gewöhnt.
Ihre Freude ist, auf ihrem Holz die Ströme
hinabzufahren, ihr Leid, am Ufer wieder
heraufzuwandeln.
Darum ist auch ihr Prachtanzug so verschieden
von dem der Glasmänner im andern Teil
des Schwarzwaldes. Sie tragen Wämser
von dunkler Leinwand, einen handbreiten
grünen Hosenträger über die
breite Brust, Beinkleider von schwarzem
Leder, aus deren Tasche ein Zollstab von
Messing wie ein Ehrenzeichen hervorschaut;
ihr Stolz und ihre Freude aber sind ihre
Stiefel, die größten wahrscheinlich,
welche auf irgendeinem Teil der Erde Mode
sind; denn sie können zwei Spannen
weit über das Knie hinaufgezogen werden,
und die »Flözer« können
damit in drei Schuh tiefem Wasser umherwandeln,
ohne sich die Füße naß
zu machen. |
De l'autre côté de la forêt habite une partie de la même tribu, mais leurs travaux leur ont donné des mœurs et des habitudes différentes de celles des verriers. Ils font le commerce de leur forêt ; ils abattent et taillent leurs sapins, les transportent par le fleuve Nagold dans le Neckar, et du haut Neckar dans le Rhin, jusqu'en Hollande ; sur la mer, on connaît les habitants de la Forêt-Noire et leurs longs radeaux ; ils s'arrêtent dans toutes les villes situées sur le fleuve, et attendent fièrement qu'on leur achète des poutres et des planches ; mais ils négocient leurs poutres les plus fortes et les plus longues à prix fort avec les Mynheers*, qui en font des bateaux. Ces gens sont habitués à une vie rude et itinérante. Leur joie est de descendre les fleuves sur leur bois, leur peine est de les remonter sur la rive.
C'est pourquoi leur costume est si différent de celui des hommes de verre de l'autre partie de la Forêt-Noire. Ils portent des vestes de toile sombre, une bretelle verte large comme la main sur leur large poitrine, des jambières de cuir noir d'où sort, comme une marque d'honneur, un mètre de laiton ; mais leur fierté et leur joie sont leurs bottes, probablement les plus grandes qui soient à la mode sur n'importe quelle partie du globe, car elles peuvent être enfilées à deux empans au-dessus du genou, et les "flözer" peuvent ainsi se promener dans une eau profonde de trois chaussures sans se mouiller les pieds. |