»Du
hast's erraten«, erwiderte Peter,
»und nur recht viel diesmal, denn
nach Amerika ist's weit.«
Michel ging voran und brachte ihn in seine
Hütte; dort schloß er eine Truhe
auf, worin viel Geld lag, und langte ganze
Rollen Gold heraus. Während er es so
auf den Tisch hinzählte, sprach Peter:
»Du bist ein loser Vogel, Michel,
daß du mich belogen hast, ich hätte
einen Stein in der Brust und du habest mein
Herz!«
»Und ist es denn nicht so?«,
fragte Michel staunend. »Fühlst
du denn dein Herz? Ist es nicht kalt wie
Eis? Hast du Furcht oder Gram, kann dich
etwas reuen?«
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"Tu as deviné", répondit Pierre, "et seulement beaucoup cette fois, car l'Amérique est loin".
Michel prit les devants et l'emmena dans sa cabane ; là, il ouvrit un coffre qui contenait beaucoup d'argent et en sortit des rouleaux entiers d'or. Tandis qu'il le comptait ainsi sur la table, Pierre dit : "Tu es un oiseau libre, Michel, de m'avoir menti en me disant que j'avais une pierre dans la poitrine et que tu avais mon cœur."
"Et n'est-ce pas le cas ?" demanda Michel, étonné. "Est-ce que tu sens ton cœur ? N'est-il pas froid comme la glace ? As-tu de la peur ou du chagrin, peux-tu avoir du regret ? |