| Das Dienstmädchen 
                und der kleine Knabe kamen sogleich hinunter, 
                um zu suchen; aber obgleich sie nahe daran 
                waren, auf ihn zu treten, so konnten sie 
                ihn doch nicht erblicken. Hätte der 
                Zinnsoldat gerufen:»Hier bin ich!«, 
                so hätten sie ihn wohl gefunden, aber 
                er fand es nicht passend, laut zu schreien, 
                weil er in Uniform war. Nun fing es an zu 
                regnen; die Tropfen fielen immer dichter, 
                es ward ein ordentlicher Platzregen; als 
                der zu Ende war, kamen zwei Straßenjungen 
                vorbei. »Sieh du!«, sagte der 
                eine, »da liegt ein Zinnsoldat! Der 
                soll hinaus und segeln!« Sie machten 
                ein Boot aus einer Zeitung, setzten den 
                Soldaten mitten hinein, und nun segelte 
                er den Rinnstein hinunter; beide Knaben 
                liefen nebenher und klatschten in die Hände. 
                Was schlugen da für Wellen in dem Rinnstein, 
                und welcher Strom war da! Ja, der Regen 
                hatte aber auch geströmt. Das Papierboot schaukelte auf und nieder, 
                mitunter drehte es sich so geschwind, daß 
                der Zinnsoldat bebte; aber er blieb standhaft, 
                verzog keine Miene, sah geradeaus und hielt 
                das Gewehr im Arm.
 | La servante et le petit garçon descendirent aussitôt pour le chercher ; mais, bien qu'ils fussent sur le point de marcher sur lui, ils ne purent l'apercevoir. Si le soldat de plomb avait crié : "Me voici !", ils l'auraient bien trouvé, mais il ne trouva pas bon de crier à haute voix parce qu'il était en uniforme. Il se mit alors à pleuvoir ; les gouttes tombaient de plus en plus serrées, c'était une bonne averse ; quand elle fut finie, deux gamins des rues passèrent. "Regarde," dit l'un d'eux, "il y a là un soldat de plomb ! Qu'il sorte et qu'il navigue !" Ils fabriquèrent une barque avec un journal, mirent le soldat au milieu et il vogua maintenant le long du caniveau ; les deux garçons couraient à côté en frappant dans leurs mains. Qu'est-ce qu'il y avait comme vagues dans le caniveau et comme courant ! Oui, la pluie aussi avait coulé. Le bateau en papier se balançait de haut en bas, il tournait parfois si vite que le soldat de plomb en tremblait ; mais il restait ferme, ne faisait pas la grimace, regardait droit devant lui et tenait son fusil à bout de bras.
 |