"Muß
dir nun auch etwas geben zum Lohn, weil
du so artig bist", murmelte die Alte,
"gedulde dich nur ein Weilchen, will
dir ein Süppchen einbrocken, an das
du dein Leben lang denken wirst."
So sprach sie und pfiff wieder. Da kamen
zuerst viele Meerschweinchen in menschlichen
Kleidern; sie hatten Küchenschürzen
umgebunden und im Gürtel Rührlöffel
und Tranchiermesser; nach diesen kam eine
Menge Eichhörnchen hereingehüpft;
sie hatten weite türkische Beinkleider
an, gingen aufrecht, und auf dem Kopf trugen
sie grüne Mützchen von Samt. Diese
schienen die Küchenjungen zu sein;
denn sie kletterten mit großer Geschwindigkeit
an den Wänden hinauf und brachten Pfannen
und Schüsseln, Eier und Butter, Kräuter
und Mehl herab und trugen es auf den Herd;
dort aber fuhr die alte Frau auf ihren Pantoffeln
von Kokosschalen beständig hin und
her, und der Kleine sah, daß sie es
sich recht angelegen sein lasse, ihm etwas
Gutes zu kochen. Jetzt knisterte das Feuer
höher empor, jetzt rauchte und sott
es in der Pfanne, ein angenehmer Geruch
verbreitete sich im Zimmer; die Alte aber
rannte auf und ab, die Eichhörnchen
und Meerschweinchen ihr nach, und so oft
sie am Herde vorbeikam, guckte sie mit ihrer
langen Nase in den Topf. Endlich fing es
an zu sprudeln und zu zischen, Dampf stieg
aus dem Topf hervor, und der Schaum floß
herab ins Feuer. Da nahm sie ihn weg, goß
davon in eine silberne Schale und setzte
sie dem kleinen Jakob vor.
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"Je dois te donner quelque chose pour te récompenser, parce que tu es si gentil," murmura la vieille femme, "sois patiente, je vais te préparer une soupe dont tu te souviendras toute ta vie".
Ainsi parla-t-elle en sifflant à nouveau. Il y eut d'abord une foule de cochons d'Inde en habits humains, avec des tabliers de cuisine et, à la ceinture, des cuillers et des couteaux à découper ; après eux, une multitude d'écureuils arrivèrent en sautillant, vêtus de larges robes turques, marchant debout et portant sur la tête des petits bonnets verts en velours. Ils semblaient être les garçons de cuisine, car ils grimpaient à toute vitesse le long des murs et apportaient des casseroles et des bols, des œufs et du beurre, des herbes et de la farine, qu'ils portaient sur le poêle ; mais là, la vieille femme allait et venait sans cesse sur ses pantoufles de coco, et le petit voyait qu'elle tenait beaucoup à lui faire une bonne cuisine. Maintenant le feu crépitait plus haut, la poêle fumait et bouillonnait, une odeur agréable se répandait dans la pièce ; la vieille courait de long en large, les écureuils et les cochons d'Inde la suivaient, et chaque fois qu'elle passait devant l'âtre, elle regardait dans la marmite avec son long nez. Enfin, il se mit à bouillonner et à siffler, de la vapeur s'échappa de la marmite et l'écume coula dans le feu. Elle l'enleva, en versa dans un bol d'argent et le présenta au petit Jacob.
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