Die beiden
jungen Herren fanden Gefallen aneinander
und zogen weiter. Am zweiten Tage ihrer
gemeinschaftlichen Reise fragte Labakan
seinen Gefährten Omar nach den Aufträgen,
die er zu besorgen habe, und erfuhr zu seinem
Erstaunen folgendes:Elfi Bey, der Bassa
von Kairo, hatte den Omar seit seiner frühesten
Kindheit erzogen, und dieser hatte seine
Eltern nie gekannt.
Als nun Elfi Bey von seinen Feinden überfallen
worden war und nach drei unglücklichen
Schlachten, tödlich verwundet, fliehen
mußte, entdeckte er seinem Zögling,
daß er nicht sein Neffe sei, sondern
der Sohn eines mächtigen Herrschers,
welcher aus Furcht vor den Prophezeiungen
seiner Sterndeuter den jungen Prinzen von
seinem Hofe entfernt habe, mit dem Schwur,
ihn erst an seinem zweiundzwanzigsten Geburtstage
wiedersehen zu wollen. Elfi Bey habe ihm
den Namen seines Vaters nicht genannt, sondern
ihm aufs bestimmteste aufgetragen, am vierten
Tage des kommenden Monats Ramadan, an welchem
Tage er zweiundzwanzig Jahre alt werde,
sich an der berühmten Säule El-Serujah,
vier Tagereisen östlich von Alessandria,
einzufinden; dort soll er den Männern,
die an der Säule stehen werden, einen
Dolch, den er ihm gab, überreichen
mit den Worten: »Hier bin ich, den
ihr suchet«; wenn sie antworteten:
»Gelobt sei der Prophet, der dich
erhielt!«, so solle er ihnen folgen,
sie würden ihn zu seinem Vater führen.
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Les deux jeunes gens se prirent d'affection l'un pour l'autre et continuèrent leur route. Le deuxième jour de leur voyage commun, Labakan demanda à son compagnon Omar quelles étaient les missions qu'il avait à accomplir, et il fut étonné d'apprendre ce qui suit : Elfi Bey, le Bassa du Caire, avait élevé Omar depuis sa plus tendre enfance, et celui-ci n'avait jamais connu ses parents.
Lorsque Elfi Bey fut attaqué par ses ennemis et qu'il dut s'enfuir, mortellement blessé, après trois malheureuses batailles, il découvrit à son élève qu'il n'était pas son neveu, mais le fils d'un puissant souverain qui, craignant les prédictions de ses astrologues, avait éloigné le jeune prince de sa cour, en jurant de ne le revoir qu'à son vingt-deuxième anniversaire. Elfi Bey ne lui aurait pas donné le nom de son père, mais lui aurait donné l'ordre le plus ferme de se rendre, le quatrième jour du mois de Ramadan prochain, jour où il aurait vingt-deux ans, à la fameuse colonne d'El-Serujah, à quatre jours de marche à l'est d'Alexandrie ; là, il devrait présenter aux hommes qui se tiendront près de la colonne un poignard qu'il lui aurait donné, en disant : "Me voici, moi que vous cherchez" ; s'ils répondaient : "Béni soit le prophète qui t'a obtenu ! ", qu'il les suive, ils le conduiront à son père.
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