Seite 15: Die Geschichte vom falschen Prinzen (L'histoire du faux prince )



Sie berief die Männer zu sich, die den Sultan zu der Säule El-Serujah begleitet hatten, um sich alles genau erzählen zu lassen, und hielt dann mit ihren vertrautesten Sklavinnen Rat. Sie wählten und verwarfen dies und jenes Mittel; endlich sprach Melechsalah, eine alte, kluge Tscherkessin:»Wenn ich recht gehört habe, verehrte Gebieterin, so nannte der Überbringer des Dolches den, welchen du für deinen Sohn hältst, Labakan, einen verwirrten Schneider?«
»Ja, so ist es«, antwortete die Sultanin, »aber was willst du damit?«
»Was meint Ihr«, fuhr jene fort, »wenn dieser Betrüger Eurem Sohn seinen eigenen Namen aufgeheftet hätte? - Und wenn dies ist, so gibt es ein herrliches Mittel, den Betrüger zu fangen, das ich Euch ganz im geheimen sagen will.«
Die Sultanin bot ihrer Sklavin das Ohr, und diese flüsterte ihr einen Rat zu, der ihr zu behagen schien, denn sie schickte sich an, sogleich zum Sultan zu gehen.
Die Sultanin war eine kluge Frau, welche wohl die schwachen Seiten des Sultans kannte und sie zu benützen verstand. Sie schien daher, ihm nachgeben und den Sohn anerkennen zu wollen, und bat sich nur eine Bedingung aus; der Sultan, dem sein Aufbrausen gegen seine Frau leid tat, gestand die Bedingung zu, und sie sprach:»Ich möchte gerne den beiden eine Probe ihrer Geschicklichkeit auflegen; eine andere würde sie vielleicht reiten, fechten oder Speere werfen lassen, aber das sind Sachen, die ein jeder kann; nein, ich will ihnen etwas geben, wozu Scharfsinn gehört! Es soll nämlich jeder von ihnen einen Kaftan und ein Paar Beinkleider verfertigen, und da wollen wir einmal sehen, wer die schönsten macht.«

Elle convoqua les hommes qui avaient accompagné le sultan à la colonne d'El-Serujah pour qu'ils lui racontent tout en détail, puis elle tint conseil avec ses esclaves les plus familières. Elles choisirent et rejetèrent tel ou tel moyen ; enfin Melechsalah, une vieille Circassienne intelligente, dit : "Si j'ai bien entendu, chère maîtresse, le porteur du poignard a appelé Labakan celui que tu crois être ton fils, un tailleur confus" ?
"Oui, c'est ainsi", répondit la sultane, "mais qu'est-ce que tu veux dire ?"
"Qu'en pensez-vous", poursuivit-elle, "si cet imposteur avait épinglé son propre nom sur votre fils ? - Et si c'est le cas, il y a un moyen merveilleux de capturer l'imposteur, que je veux vous dire en secret".
La sultane tendit l'oreille à son esclave, qui lui murmura un conseil qui sembla lui convenir, car elle s'apprêtait à se rendre aussitôt chez le sultan.
La sultane était une femme intelligente, qui connaissait bien les faiblesses du sultan et savait en tirer parti. Elle parut donc disposée à lui céder et à reconnaître son fils, mais elle ne demanda qu'une condition ; le sultan, désolé de son emportement contre sa femme, admit la condition, et elle dit : "Je voudrais imposer à ces deux hommes une épreuve d'adresse ; une autre les ferait peut-être monter à cheval, se battre à l'épée ou lancer des javelots, mais ce sont des choses que tout le monde sait faire ; non, je veux leur donner quelque chose dont l'ingéniosité fait partie. Chacun d'eux confectionnera un caftan et une paire de jambières, et nous verrons bien qui fera le plus beau".

Vokabular
die Sklavin = la esclava
verwerfen = desechar
flüstern = susurrar
behagen = agradar
die Bedingung = la condición
die Geschicklichkeit = la habilidad
fechten = batirse
der Speer = el dardo
der Scharfsinn = la sutileza
verfertigen = confeccionar





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