Manchen Abend
und Morgen stieg sie auf zu der Stelle, wo
sie den Prinzen verlassen hatte. Sie sah
des Gartens Früchte reifen und gepflückt
werden, sie sah den Schnee auf den hohen
Bergen schmelzen, aber den Prinzen sah sie
nicht, und deshalb kehrte sie immer betrübter
heim. Es war ihr einziger Trost, in dem kleinen
Garten zu sitzen und ihre Arme um das schöne
Marmorbild, das dem Prinzen glich, zu schlingen,
aber ihre Blumen pflegte sie nicht, sie wuchsen
wie in einer Wildnis über die Gänge
hinaus und flochten ihre langen Stiele und
Blätter in die Zweige der Bäume,
so daß es dort ganz dunkel war. |
Plus d’une fois, le soir et le matin, elle retourna à l’endroit où elle avait laissé le prince. Elle vit mûrir les fruits du jardin, elle vit fondre la neige sur les hautes montagnes, mais elle ne vit pas le prince ; et elle retournait toujours plus triste au fond de la mer. Là, sa seule consolation était de s’asseoir dans son petit jardin et d’entourer de ses bras la jolie statuette de marbre qui ressemblait au prince, tandis que ses fleurs négligées, oubliées, s’allongeaient dans les allées comme dans un lieu sauvage, entrelaçaient leurs longues tiges dans les branches des arbres, et formaient ainsi des voûtes épaisses qui obstruaient la lumière. |