Als elfe
ihre Sprüche eben getan hatten, trat
plötzlich die dreizehnte herein. Sie
wollte sich dafür rächen, daß
sie nicht eingeladen war, und ohne jemand
zu grüßen oder nur anzusehen,
rief sie mit lauter Stimme: »Die Königstochter
soll sich in ihrem fünfzehnten Jahr
an einer Spindel stechen und tot hinfallen.«
Und ohne ein Wort weiter zu sprechen, kehrte
sie sich um und verließ den Saal.
Alle waren erschrocken, da trat die zwölfte
hervor, die ihren Wunsch noch übrig
hatte, und weil sie den bösen Spruch
nicht aufheben, sondern nur ihn mildern
konnte, so sagte sie: »Es soll aber
kein Tod sein, sondern ein hundertjähriger
tiefer Schlaf, in welchen die Königstochter
fällt.«
Der König, der sein liebes Kind vor
dem Unglück gern bewahren wollte, ließ
den Befehl ausgehen, daß alle Spindeln
im ganzen Königreiche sollten verbrannt
werden. An dem Mädchen aber wurden
die Gaben der weisen Frauen sämtlich
erfüllt, denn es war so schön,
sittsam, freundlich und verständig,
daß es jedermann, der es ansah, liebhaben
mußte.
Es geschah, daß an dem Tage, wo es
gerade fünfzehn Jahr alt ward, der
König und die Königin nicht zu
Haus waren und das Mädchen ganz allein
im Schloß zurückblieb. |
Comme onze d'entre elles venaient d'achever leurs proverbes, la treizième entra soudain. Elle voulait se venger de ne pas avoir été invitée et, sans saluer ni même regarder qui que ce soit, elle s'écria d'une voix forte : "La fille du roi, dans sa quinzième année, se piquera à un fuseau et tombera morte". Et sans dire un mot de plus, elle se retourna et quitta la salle. Tout le monde était effrayé, alors la douzième s'avança, qui avait encore son souhait en réserve, et comme elle ne pouvait pas annuler le mauvais sort, mais seulement l'adoucir, elle dit : "Ce ne sera pas une mort, mais un profond sommeil de cent ans dans lequel tombera la fille du roi".
Le roi, qui voulait bien préserver sa chère enfant de ce malheur, fit donner l'ordre de brûler tous les fuseaux dans tout le royaume. Mais les dons des femmes sages furent tous exaucés en ce qui concerne la jeune fille, car elle était si belle, si pudique, si gentille et si intelligente que tous ceux qui la voyaient ne pouvaient que l'aimer.
Il arriva que le jour où elle eut quinze ans, le roi et la reine étaient absents et la jeune fille resta seule au château.
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