Der älteste
war zu einem Schreiner in die Lehre gegangen,
da lernte er fleißig und unverdrossen,
und als seine Zeit herum war, daß
er wandern sollte, schenkte ihm der Meister
ein Tischchen, das gar kein besonderes Ansehen
hatte und von gewöhnlichem Holz war;
aber es hatte eine gute Eigenschaft.
Wenn man es hinstellte und sprach:"Tischchen,
deck dich!", so war das gute Tischchen
auf einmal mit einem sauberen Tüchlein
bedeckt und stand da ein Teller, und Messer
und Gabel daneben und Schüsseln mit
Gesottenem und Gebratenem und ein großes
Glas mit rotem Wein leuchtete, daß
einem das Herz lachte. Der junge Gesell
dachte:" Damit hast du genug für
dein Lebtag", zog guter Dinge in der
Welt umher und bekümmerte sich gar
nicht darum, ob ein Wirtshaus gut oder schlecht
und ob etwas darin zu finden war oder nicht.
Wenn es ihm gefiel, so kehrte er gar nicht
ein, sondern im Felde, im Wald, auf der
Wiese, wo er Lust hatte, nahm er sein Tischchen
vom Rücken, stellte es vor sich und
sprach:"Deck dich!", so war alles
da, was sein Herz begehrte. Endlich kam
es ihm in den Sinn, er wollte zu seinem
Vater zurückkehren, sein Zorn würde
sich gelegt haben, und mit dem "Tischchen
deck dich" würde er ihn gerne
wieder aufnehmen.
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L'aîné avait été mis en apprentissage chez un menuisier, où il apprenait avec application et sans se décourager, et quand il fut temps pour lui de partir en voyage, le maître lui fit cadeau d'une petite table qui n'avait rien de particulier et qui était faite de bois ordinaire, mais qui avait une bonne qualité.
Quand on la posait et qu'on disait : "Petite table, mets le couvert", la bonne petite table était tout à coup recouverte d'un linge propre et il y avait une assiette, un couteau et une fourchette à côté, des plats de viande bouillie et rôtie et un grand verre de vin rouge qui brillait à faire rire le cœur. Le jeune compagnon se disait : "Tu en auras assez pour toute ta vie", il parcourait le monde avec bonne humeur et ne s'inquiétait même pas de savoir si une auberge était bonne ou mauvaise et si on y trouvait quelque chose ou non. Si cela lui plaisait, il ne s'arrêtait pas, mais dans les champs, les bois, les prés, là où il en avait envie, il prenait sa petite table sur son dos, la posait devant lui et disait : "Couvre-toi", et tout ce que son cœur désirait était là. Enfin, il lui vint à l'esprit qu'il voulait retourner auprès de son père, que sa colère s'était apaisée et qu'il l'accueillerait volontiers à nouveau avec "la petite table couvre-toi". |